Ton regard et son amour seront-ils érodé par le temps?

Sur le sentier de la chapelle aux songes
J’ai ramassé des mues de couleuvres
Dans les feuilles abandonnées de l’automne.

L’été dit au revoir aux illusions
Bercées d’espoirs inutiles
De lendemains sans horizons
Perdus dans la poussière des routes assoiffées
Qui n’avancent pas.

Mon regard et son amour ont mis des pièges aux temps.

Sur la falaise s’est accroché un désir blanc.
J’irai le cueillir à l’aube avec les nuages
Avec les orages espérés
Avec la fraîcheur de la pluie qui m’attend.

Ton regard se vendra-t-il à l’amour
Derrière un masque de promesses
Très colorées et vides?

Les enfants suivent les oiseaux de passage.
Complicité de voyages inconnus.
Pourront-ils s’oublier sur les méandres de l’amour?

Il est difficile de voler delà les oublis
Delà le temps.

Ton regard sourit en caresses
Aux yeux des profondeurs cherchées dans les naufrages
Où tout se dissout au fil de l’infini.

Courir plus vite que le sentier des saisons
Plus vite que le printemps qui poursuit l’été
Pour devenir l’amour de ton regard qui m’appelle.

Faut-il y croire?

Sur la lande il y a une brume de songes.
La lune se repaît de bruyère.
Attends-moi près de la haie aux églantiers.
Le regard de mon amour y est au rendez-vous.

Le temps s’est-il trompé?

Août 2008