Tu m’as donné la main de ton sourire

Je regarde
Pensif
La plaine labourée qui s’en va
Aux confins des fossés
Explorer l’été.

La vérité se cherche un chemin.
Elle voudrait se coucher quelque part.
Sous les haies il y a ton sourire.
Tu l’invites à se reposer.
Elle ne veut épouser aucun regard.

Quelqu’un peut-il la posséder?

L’encens
Allumé par les appels des fraîcheurs oubliées
Se meurt dans la haie sans rosée.
L’enfant entre dans le temple aux colombes.
La coupole chante dans les arbres en sourire.
Je te cherche.
Le désir s’est réfugié sur mes lèvres.

Ton sourire est-il capable de mépris?

Je ne sais où le rattacher au souvenir.

Tu m’as enseigné les sentiers aux renards.
Seront-ils les messagers des libertés perdues?
J’attends la main du sourire de tes libellules.
Elles se croisent dans ton regard
Sur le torrent de mes songes.
Stupeur d’écume ensorcelée sur les rives.
Ta main tendue me sauve du naufrage.
Ton sourire m’emporte sur les visions perdues.
Sur les pentes des falaises je regarde le demain.
Sera-t-il assez lumineux
Pour apercevoir l’aigle qui fend l’écume?
Les pas de ma quête se perdent sans aucune trace.

Ton sourire sera-t-il mon chemin?

Août 2008