Voix inaudibles

Plage de solitudes
Trop mûres
Trompées par des attentes inutiles.
Bruissement de cerfs-volants et d’éclairs
Où les horizons se décolorent au loin.
Tout s’estompe.
Tout se cherche.

Les oiseaux s’appellent sur les cordes du désir.
Ils couvent les œufs du songe
En attendant l’éclosion des clartés
Du plaisir
D’entre les feuilles
Epaisses
Des soifs qui s’annoncent.

Rails de masques sur l’habitude
Combattus jusqu’au soir
Où l’audible
Invisible
Se cache derrière les transparences
Malgré les brumes
Jusqu’à l’inespéré du reposoir.

J’aurai du mal à dire adieu
Avec des mots inventés
Où les mains trembles
Où les voix saignent
Avant de crier pour que tout soit audible.
L’amour ne se résigne pas à mourir étouffé.
Il veut parler au vent
Aux vagues qui dansent
Aux lointains qui parlent
Aux échos du demain qui change
Aux pas sur les sentiers dans les champs.
L’amour s’herbe sur les regards de mon enfance.

Voix de couleurs inaudibles.

Juillet 2008