Martinets de passage du temps

Calligraphie de martinets et de nuages.
L’espace attend l’infini des étoiles filantes.
Le désir s’y perd en traits de fulgurance.
La banalité voudrait se cacher du temps qui passe.
Elle croit aux médiocrités
Aux mendicités fleuries sur les sentiers inventés.
Les promesses du matin ne savent plus où aller.

Ailes et voiles déployées sur la joie de vivre.
Les martinets se sont endormis très haut dans le temps.
Ne les appelez pas
S’ils descendent
Ils risquent de mourir de solitude.
Les brumes de l’aube nous parlent d’eaux et de vents.
Les plaines de l’espace s’écoutent en dormant.

Les soirs attendent le jour en comptant les heures.
Sauront-ils assez patients ?
Les martinets planent toujours sur le temps.
Dans quelques jours ils seront sur les fils du couchant
Ils partiront
Riches de saisons enivrantes et d’horizons
Vers les caravansérails et les prairies mouvantes.

J’attendrai
Au printemps prochain
L’arrivée des martinets et des cailles
Sur les anciennes tours des villages
Et dans les champs immenses des blés enfants.
Je les écouterai
Emerveillé
Chanter les batteuses et les éperviers.

Les chaumes
Bien glanés
Se souviennent encore des soirs d’été
Du temps des orages
Des martinets qu’on voulait apprivoiser.

Septembre 2010