Oiseaux de mer perdus

Nuages blancs d’oiseaux sur le rivage.

Demain ils partiront vers l’infini de l’inconnu
Leur regard
Nouveau
Rivé aux vagues
Aux surprises des horizons qui avancent
Sans jamais s’habituer au voyage.

Sauront-t-ils ne pas s’y perdre ?
Auront-ils la félicité du non retour ?

L’amour les guide sur les chemins de traverse
Aux impossibles détours.
Les grues
Blanches
Sont les visions du désir qui les hantent.
Naufrage de soleils à la lisière du visible.

Ton visage se mêle à leurs regards
Perdus dans le sourire de l’autre qui cherche.
Les nuages
Imperturbables
Voyagent sur l’horizon des demains oubliés
Où se succèdent les yeux vides du néant
Les promesses inutiles
Le vacarme panique de la lumière
Qui sabre les aubes et les vagues du couchant.

Les vagues et les jours
Se décolorent sur l’écume qui s’en va.
La folie court éperdue sur les plaines d’eau.

Les oiseaux
Partis sans amers
Ne sont jamais revenus.

Mars 2010