Rivières de galaxies sans rives

Symphonie de l’univers dans l’espace d’un regard.
Les galaxies en parlent
En se disant les lucioles des vallées.
Solitude de l’amour non partagé.
Sur les rives le songe se décompose.
Le sourire se fane.
Mirages de soleils qui tombent.

Fuite de galaxies de tournesols
Dans les plaines du temps
Où fleurissent l’aurore et le couchant.
Ne me dites pas que demain les galaxies vont s’arrêter.
Les cailles continuent à chanter.
Divagations de joies dans les haies et les blés.
Les étangs se souviennent d’étoiles perdues
Tombées.

Les lointains s’oublient dans les rizières
Dans les pensées qui cherchent les horizons
Devinés les soirs d’été
Au bout des sillons endormis
Où se cachent les nuages
Où les étoiles filantes se souviennent
De leurs galaxies abandonnées.

Je les poursuivrai avec mon désir
Avec la joie de me perdre
Sur les erres des renards habités de soleil
Le visage tendu aux sentiers qui m’appellent.
Je prendrai les mains des rives invisibles
Qui attendent l’amour promis au chant du printemps
Avant d’écouter les litanies des rogations
Qui fleurissent l’enfance de mes champs.

Les pélicans regardent les galaxies s’en aller.
Elles sont libres.
Lente symphonie des fleuves vers la mer.

Novembre-décembre 2009