Sous les châtaigniers

Jeux de papillons et de lucanes
A la poursuite des libellules sur l’eau.
Lumière de couleurs vivantes à midi.
Sinuosité des branches en psalmodies avoines.
Cathédrales d’annonciations vides de saisons
Ouvertes aux genêts
Aux fleurs blanches des châtaigniers.

Ton sourire est un monastère abandonné.

Je voulais croire aux herbes folles
Trop sages
Celles des terrains vagues sans nom
De tous les noms
Pour me sentir vivant
Tout entier
Dans l’immense.

Rosées de grilles ouvertes à l’amour
Traversées de châtaigniers en marche vers les songes
Où je pourrai te dire
Enfin
Tous les papillons de mon désir.

Floraison de nuages en oiseaux de mer
Papillons aux ailes d’écume brunie de soir
Certitude de beautés dans les draps du désert
Qui tisse la nuit d’étoiles infinies
De silences de chacals qui passent.

Tresses d’arcs-en-ciel et de cerfs-volants
Syllabes dansantes sur la page de mon regard
Couleurs et lumière au crépuscule.

Dans les branches des châtaigniers
Un nid d’aubes suspendu.

Novembre 2010