Poussière d’aurores et de crépuscules

Poussière d’aurores et de crépuscules
Sur ton visage
Tu veux être miroir de beauté
Tu te fardes de lumière
Tu veux séduire les jours
Les aveugler
Tes yeux rient à perte de roseaux
De joncs fleuris de lointains
D’horizons envoûtés d’étangs paisibles
Où tu attends
Près de la source
Le sourire qui vient.

Il a soif.

L’eau est fraîche.

Les mains tendues
Ouvertes
Naïves
Se laissent apprivoiser
Emmêler
Dans les fils des rets invisibles
Cachés sous les caresses
Apprises du vent sur les blés.

Entendre la lumière sur les collines mauves
Un visage de silence
Est-il aveugle ?
Les guerriers de la pluie
Ramènent le cheval
Perdu
Que personne n’a jamais monté
Le cheval des nuages
Du vent.

Ce rideau de pluies
D’oiseaux qui crient
Cache un autre monde.

Le dernier quart de lune
Danse dans les yeux affamés d’une hyène.
Lents naufrages de crépuscules.
Les aurores
Où sont-elles passées ?
Parcourir l’espace
Les arcs-en-ciel
Les yeux des yaks
Dans la douceur des steppes
Qui connaissent la caresse de l’infini.

La fin de l’été est la fin des orages.

Appartenir à quelqu’un.

Le train voudrait changer de chemin.

J’ai brisé le miroir
Le fard du visage
L’arbre sentinelle de l’horizon.

Poussières…

Décembre 2004 – Janvier 2005