Rien n’est jamais perdu

Plaine de châteaux de brume
Où les lunes perdent leur visage
Vagues chevaliers vêtus d’embruns
De rivages
De lointains
Ponts-levis d’étoiles filantes
Luttes
Conquêtes
Graals cherchés
Trouvés aux confins de soi.
Rien n’est jamais perdu
Tant qu’on a quelque chose à chercher
A trouver.
Gouffres oubliés
Limites de l’insondable
Amour
Désir de l’inénarrable des nuages
Qui racontent l’espace de là-bas
L’espace inaccessible
Car l’âme qui regarde n’a pas de limites
Nulle part
Même dans le temps qui nous limite.
J’ai découvert les chemins de la mer
J’en ai eu peur
Le vent m’a réconforté
Il en a balayé les ornières d’écume
Si blanche de convictions futiles
Vides
Auxquelles on attache l’importance de vivre
Et l’on finit par vivre le banal
L’inutile.
Je chasserai l’écume
Et… j’en ferai la liberté que l’on gagne.

Mai 2002