Silence d’une lune sur la neige

La plaine
M’a offert un sourire de tournesols
Parfumés de châtaigniers.
L’infini
S’est échappé des cathédrales de maïs.
Je l’ai poursuivi
Longtemps
D’où l’on ne sait pas revenir.
La lumière verte des crépuscules
Se mêle à la fragilité de l’être
Perdu dans le labyrinthe
Désiré-honni-désiré
D’un équilibre
Qui trébuche à chaque marche
Où se repose toute crainte.

L’extase est au bout de la connaissance
Silence d’une lune sur la neige
Eau qui chante les couleurs des rives
Voyage des solitudes sur les talus des compassions
Rires et larmes de ceux qui attendent l’orage
Ailes de libellules sur la mer
Soleil mourant seul
Oubli de l’inespéré dans les trains
Qui traversent
Dépassent la vie
Voyagent.

J’entends quelqu’un traverser les steppes de mes désirs
Arrivera-t-il quelque part ?

Blancheur de goélands
A l’horizon.

Juillet 2003