Sourire d’une promesse inconnue

 

 

Devant mes volets fermés ton appel est soif.
Tu as forcé ma porte.
Barricadé derrière le temps,
Passé si proche en ses blessures creusées dans le basalte
Vieux meubles trop cirés par des promesses inutiles,
J’ai reconnu tes pas sur le gravier d’entre les aloès.
Tu es entré avec la lumière d’un nouveau jour.
Caché dans le coin le plus sombre
Humide d’absinthe fanée
J’attendais que l’espérance me voie encore noyé d’amour.
Soudain devant tes mains tendues
Je me suis laissé naufrager dans ton regard
Où j’ai vu le sourire d’une promesse inconnue.

Juillet 1992