Sous les aisselles de la sagesse

Attends-moi sous les arcs-en-ciel
Les pêchers fleuriront
Neige de pétales dans mon cœur
Il voudrait fleurir
On a coupé les arbres
Où fleurira-t-il ?
Un chant près de la haie aux lointains
Un écho sous les voûtes du temple
Là-bas
Perdu dans la plaine aux enfants qui chantent.
Je t’attendrai aux confins de l’inespéré.
Le silence est insistant
Il chante sous la coupole du temple
Il s’écoute
Il est au fond de mon âme
Elle ne peut plus s’en passer.
Je voudrais t’apercevoir
Derrière l’arbre aux fruits mûrs.
Seuls les blés sont mûrs
Les corbeaux le savent
Les alouettes y ont leurs nids
Le soleil peint d’immenses couchants bleus
Dans les herbes abandonnées
Où il est si facile de trouver le non-chemin
Même le printemps l’a trouvé.
Sous les aisselles de la sagesse
L’herbe est rare
Un peu rouillée
Par la sueur de l’été.
L’eau et le vent racontent l’irracontable.
On y met nos songes.
Cherche un abri
Un refuge
Où tu peux être toi-même
Et chanter la promesse de l’aube.
Le soir tombe
Qu’importe
N’oublie pas le chant et l’écho de nos pas
Je t’attends sous les arcs-en-ciel.
L’harmonie du Tout est là.

Juillet 2002