Sous les cerisiers sauvages

Les loriots
M’ont invité sous les cerisiers sauvages
Tout en haut des collines de l’été.

Goélands-cerfs-volants
Ailes dans le mistral.

Bosquets de corail
Chantés par les cigales
Avec les lointains bleus de l’infini
Qui s’approche
Veut être touché
Caressé par la main du songe
De ceux qui croient aux volcans
Au tonnerre
Aux dieux du vent.
L’orage
Migre sur les barques
Avant de s’incendier sur la mangrove
Avec les enfants-poissons
Poissons-enfants.

La neige et la glace
Ont rendez-vous avec la peur
Avec l’enfant.
Où sont-ils les arbres ?
Falaises perdues d’icebergs.
Le bateau est vide
La marée ne monte plus
Les oiseaux de mer gardent leurs nids
Les rets n’ont plus d’avenir
Seule la lune les remplit
Parfois
Avec les moitiés de son visage.

Les rizières
Quelque part
Se dorent de soleils qui tombent.

Juillet 2004