Sur la grève du matin

Les giroflées ont une senteur d’évasion.
Sur le promontoire
Où veille l’espérance
Les songes passent avec les nuages.
Sur la grève du matin
Y aura-t-il un orage ?
Mon âme peint des voiles et un soleil de genêts
Dans les yeux de l’horizon
Du désir.
Le soleil m’a dit au revoir
Il était encore jeune d’oiseaux
De bouleaux en voyage.
Tout partira le soir.
La lune et la neige s’assoient
Timides
Sur les transparences
Imaginées
Du lotus blanc des visions.

La fenêtre est fermée
Les volets cassés
Les vitres aveugles.

Je voudrais partir.

La mer attend.

Juin 2004