Sur les rives de mon regard

Sur les rives
Apaisées
De mon regard
Les papillons viennent me regarder.
Les avoines sont vides.
Le vent les a balayées jusqu’au soir.
Des ailes blessées
Qui désirent voler.
Des papillons brisés sur les rives du désir
Qui renaît.
Des ailes d’obsidienne.
Neige épaisse sur la route de l’espoir.
Peut-on regarder au-delà ?
Mensonges de l’absence
Sur le bateau du passeur sans fleuve
Sans rives
Où les ormes ne trouvent plus le sommeil de l’enfance.
L’espace
A l’orée de la mort
Cherche l’invisible delà les cris des oiseaux
Qui ne veulent pas mourir.
Je suis parti
Sans le vouloir
Sur la route de mon visage
Sur les sentiers de mon regard
Sur les lèvres de mon sourire
Où les caresses de mes mains
Plongent
Dans la tendresse du désir.
Je me cherchais
Je voulais me rencontrer
Je me suis donné rendez-vous
Face à ma course infinie
Apprise de la plaine
De l’invisible
Attendu
Les soirs immenses d’hirondelles
De lucioles
D’étoiles filantes.
La galaxie
Aux mains lactées
Chantait l’univers qui se repose
Les visages des amours
Qui montent les escaliers de mes attentes
Toujours incendiés de basalte
A l’orée de l’aube.
Volcans
Passion
Amour de l’autre
Jusqu’au dernier couchant
Jusqu’aux sentiers qui se rencontrent
Où les terrasses des collines
Bien fauchées
Et les feuilles du monde
Sont toujours plus larges que la logique
Celle de la peur
Qui ne connaît pas les infinitudes du songe.

Juin 2004