Toujours ne peut être demain

 

Courir après l’amour.
Nous sommes toujours sur ses erres
Sur les passées de tous les instants
Où toujours ne peut être demain.
Tu ne voulais pas sourire.
Le fleuve s’en allait.
Il te regardait
Sans savoir
Le trouble de ton regard.
Tu voulais courir
Dans les forêts infinies
Bleues vertes
De ton âme qui attend l’aube.
J’arriverai à midi.
N’aie pas peur.
La nuit ne tombe jamais.
Les loups de la Volga se taisent.

Champs d’icônes et d’herbes
Ilots de joncs
De roseaux
D’eaux profondes.

Ciels qui dérivent.

Le soleil se lave des poussières du jour
Si long
Sur les chemins des rendez-vous qui se cherchent.

Les jours s’aiment.

Chanter dans les forêts
Pour ne pas se sentir seul.
Ecouter les applaudissements des nuages.

Le fleuve arrive à la ville.
Il s’habille de cargos
De grues
De rives de lumières
De soirs sans soirs
De ciels mouillés
De Carélie de trèfles.

Emotions cueillies dans les roseaux
Où la lumière joue tranquille avec l’espoir
Qui espère.

Odeur d’automne.
Senteur du temps
Qui passe lentement au rythme des écluses
Des forêts
Des saisons.

As-tu un sentier qui mène quelque part ?

Rives de peupliers sur la Neva.

Août 2004