Tout est immense

TOUT EST IMMENSE

Je sèmerai des aubépines et des amandiers
Ils fleurirons parmi les kapokiers au fût vert métal
Et je ferai voyager mes songes
Je ne sais pas encore sur quel chemin.
Celui de l’amour
Le tien
Est-il quelque part ?
Les arbres s’habillent d’aurores et de nuages
De notes d’eau
De fleuves qui caressent les émotions
Ces rosée de matins
Qui ouvrent les portes à l’amour qui avance.
J’attends le printemps.
Je me suis vêtu d’envols d’oiseaux.
Sais-tu où ils vont
Où le désir les emporte ?
Je voudrais te dire
Ce que je n’ai jamais su te dire.
L’infini bleuit.
Le soir prie à genoux sur le silence.
Qu’il est bon de courir.
Les saisons se donnent rendez-vous sur tes lèvres.
Ton visage n’en sera que plus beau.
Ne dis rien.
Tes yeux sauront ouvrir les fenêtres de mes songes
Ils attendent
Derrière les battants des impatiences
Où mon amour tisse les jours du possible.
Ne dis rien.
É coute.
Le soleil se repose.
Tout est immense.

Février 2002