Tu seras toujours dans mes désirs

Horizons verts
A la frontière des étoiles filantes
De l’inconnu
De l’espéré
Des songes capturés.
Je les libérerai au matin
Après la traversée des champs de maïs
Des avoines bleues
De l’infini pris dans les filets de l’imaginaire
Prisonnier des étangs
Aux joncs trop sauvages pour être caressés.
Les nuages et le vent les ignorent.
Tout s’évanouit
Derrière les horizons verts.
Ils ont jauni
Séché
Ils n’ont pas résisté aux attentes
Aux désirs des hiers
Des aujourd’huis sans fin
Aux couchants qui s’incendient derrière les jours.
La lune a le visage triste
Elle est presque pleine
Elle enfantera la nuit
Aux senteurs d’aloès
Dans l’étang
Où je baigne mon tourment
Prairie de visions
De nuages blessés
D’un regard qui attend.
Errer dans les horizons
Cherchés
Depuis toujours
Depuis qui renaît à chaque instant.
Les arbres se sont donné rendez-vous au bord de l’étang.
Les chênes s’y aiment tranquilles.
Très haut les grues tracent des voies sans retour.
Le passé s’en va au fil de l’eau.
Les oiseaux chantent un futur sans masque.
Y crois-tu ?
Il neige.
Tu seras toujours dans mes désirs.

Octobre 2002