Un banc de sable

Face à l’île aux goélands
Il est un banc de sable
Où nichent les songes et les vents.
Quelques joncs
Timides
Parlent à l’eau qui cherche sa route
Et regardent les grands arbres de l’île.
Ils sont heureux d’être si petits
Si flexibles
Face au vent
Qui les aime
Les caresse
En fait son sourire.
Le sable n’a aucune peur de la mer qui le berce
Des équinoxes des tempêtes
Médiocrité monotone
Démontée
Qui paralyse.

Que reste-t-il de nos espoirs ?
Les solstices ont migré très loin
Où les perdrix et les cailles s’envolent
Dans les chaumes du désir.

Se baigner dans les joncs
Espérer
Croire
A chaque instant
Que la neige fleurira
Que le sable aura la langue
Retrouvée
De l’univers
Où la chasse aux nouvelles lunes
Sera la seule chasse au renard
Celui des chemins inconnus
Cherchés
Où court l’âme
Assoiffée
Des départs.

Août 2005