Une poignée de vie

Volutes de notes
De songes
Partis de l’âme qui aime
Delà les noms et les formes
Sur les ailes du désir
Palpitées par le vent
Qui ne laisse jamais de trace
Sauf dans un cri d’oiseau
Dans une fleur qui dort
Sur un soleil timide tombé dans l’eau.

Silence d’yeux las d’attendre
Musique qui se perd sur la route vide
Pluie qui chante aux lointains embrumés
Aux arbres qui dansent
Aux sourires en délire
Aux orages sortis d’une mer noire
D’arcs-en-ciel aux saveurs de printemps
Avec les renards
Qui parlent aux aubes oubliées
Aux pleurs de pétales
Neige de lumière
Branches de larmes
Sentiers perdus
Retrouvés un matin
Soudain
Dans la procession des légendes
Des mystères
Des mains tendues.

Personne ne vient.
On l’entend.
On l’attend.
On croit le voir
Le sentir.
Personne ne vient.
Le vide est chaud.
Les visions et les désirs s’y promènent.
Agonie.
Le blé
Mûr
Se peint de corbeaux.

La route des nuages
Chevaux du vent
Se perd dans l’invisible interdit de l’espoir.
La soif est le sherpa  des soirs
Qui ne savent pas arriver.
Personne ne vient.
Pâleur de lys qui se fanent.

Retourner à la source
Où bat l’harmonie de l’univers
De l’être qui se cherche.
Fusion de branches à la fraîcheur des chênes .
Se débattre
Pour s’échapper avec les oiseaux qui passent
Malgré tous ces gens qui nous veulent du bien.

Dans les roseaux une blancheur d’ailes qui s’en va.

Les corbeaux sont à l’affût.

Une poignée de vie
Sable chaud
Dispersé par le vent.

Envol du soleil avec les pélicans.

Février 2005