(combat de l’impossible)

Couvriras-tu le désert
Poussière du temps qui nous assoiffe
De la fraîcheur délicate de tes sources chantantes
De l’ombre verte de tes caresses de silences… ?
En feras-tu un verger apaisant de tendresse
Où nous pourrons nous étendre
Le sourire de l’arc-en-ciel et de la nuit claire sur nos lèvres
Les senteurs sauvages de la rosée au creux de nos mains
Tandis que s’évanouit
La mélodie lointaine
Du galop des licornes… ?
Alors sur nos visages éblouis
Transfigurés de douceur
Le firmament déposera
Un baiser de lumière
Ses mains de splendeur
Et la chaste rivière
Du chant de la vie
Coulera de nos âmes
Libre et odorante
De couchants et de lave…
Les sables du désert
S’ouvriront à l’orage
Aux arbres d’Eden
Feuillage irisé
Torrent de promesses
D’une aube de cèdres
Enfin retrouvés…
Oh cèdres de mon enfance
Cèdres de mes combats
Laissez se reposer
Sous votre espérance