Songe d’un jour d’été

“Le mendiant de l’impossible”

Voilés d’icônes et de mensonges
Pour un dernier voyage de l’enfance
Terre de désirs déchirés par les ronces
Où les goélands feuilles d’espérance
Mendient les tendresses des sèves du monde
Regrets de saisons souvenirs de volcans
Arbres de feu qui s’enivrent d’immense…

Coryphée des élans jaspés de mes songes
Le vent chantait au loin les thrènes du passé
Il n’arrêtait pas de s’enfuir ceint de mystères
Des pénombres chrysalides d’attentes blessées
Créatures priantes serties de chimères
Aumônes de sécheresses d’arènes profondes
Cages de soupirs et de lucioles fanées…

Sur la route de toujours impasse de nulle part
Brûlaient les oracles jaunis des parchemins
Agonie d’encres de myrrhe acres ferments du soir
Quand je suis parti à la recherche du vent
Qui tissait sous l’oil amarescent du matin
Les pudeurs lumineuses d’horizons interdits
Avec des brassées de grillons et de cigales
Cueillis sous les fougères et dans les herbages
D’une vallée secrète au bord de l’infini
Où fleurissent les songes et les romarins
Les désirs guéables d’un Torrent enchanté
Seigneur de prodiges dans un temple de jade
Repaire du vent demeure de l’été
Que trois sentinelles aux yeux turquoise
Rocher-du-Paradis la Dent et Château-Noir
Armées d’éperviers d’éclairs et de renards

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