Symphonie d’automne

(pour piano et orchestre)
de l’impossible

Les érables ce soir
Pleurent des feuilles d’or
Larmes de soleil
Dans les silences
De l’automne
Adolescent habillé
De lumière et de sang
Qui frappe sans savoir
De ses doigts de fraîcheur
Aux volets de mon espoir
Qui m’appelle caressant
D’un sourire virginal
Sur les routes d’ailleurs
Chemins de mémoires
Où errent les mélodies
Que laissent pleuvoir
Les paroles de tes doigts :
Rosée de soleils
Pluie de feuilles d’or
Qu’écoute en rêvant
Mon coeur habité
Du jour qui s’en va…

       ***

Au-dessus des érables
Cierges allumés
Qui effeuillent le couchant
Les nuages imperturbables
Tissent par tes mains
Au gré du vent et de l’espace
Des lettres d’espérance
D’horizons lointains :
Alphabet de mystères
De ton coeur qui s’effeuille
Dans un champ de tendresses
Préparé ce soir
Dans mon âme solitaire
Où reposent l’allégresse
L’infini d’un espoir
Où brûle le tourment
Tissé de tes mains
Par des lettres d’orages
Qui laissent pleuvoir
Des larmes de sang
Alphabet de nuages
Feuilles de couchant…

              ***

Les érables ce soir
Oiseaux flamboyants
Que mue avec gloire
La paix du couchant
Me chantent éperdus
Au rythme de tes doigts
Les rêves délirants

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