Polyphème aux troupeaux de songes

à Kolja

Celui qui n’espère pas
n’atteindra pas l’inespéré.
(Héraclite)

 

Couverture ornée d’un dessin original de Sarah Venturi

Le noir, le titanesque de la création contemple, de son oil unique, la masse mouvante de nos songes.

Il nous faudra retrouver la vision frontale de l’unité pour être à nouveau les maîtres du tonnerre, de l’éclair, de la foudre et de l’immensément émotionnel.

Il y aussi la possibilité de plonger dans la poésie d’Angelo Venturi, poète universel dans sa démarche, absolu dans ses désirs, éternel dans ses espoirs.

Apollinaire chantait la “joie d’errer et le plaisir d’en mourir”. Les errances dangereuses du poète de Polyphème, au-delà du banal, du commun, sont aussi d’infinies et paradoxales sources de joie, de plaisir et de mort. Elles mènent le créateur sur le sentier des angoisses intérieures, de la fragilité d’espoirs invaincus, de la conscience instinctive des douleurs du monde.

Dans le magma des sensations, dans la quête violente, inépuisable de l’autre, aimé, redouté, sublimé, la poésie d’Angelo Venturi a su prendre vie pour le bonheur des grandes âmes.

Vers la liberté, vers l’amour, l’insoumission est obligatoire, la sincérité est totale.

Et si “le temps n’a pas de visage”, la poésie d’Angelo Venturi en a un: celui de l’immortel éphémère, de l’immense et du vrai. (L.L. Pascal)

Ta main était dans la mienne
Le jardin des orages
Champ de soleils
Pêcheurs de sable
Escaliers pour ceux que l’amour emporte
Où la parole est silence
Avant que la neige ne meure
Delà le chemin parcouru n’y a-t-il pas un champ de blés mûrs
Sur la rive des matins
En baie d’Along les soirs et les matins se parlent d’amour
Liberté-Ophélie
Les chemins de l’amour t’appartiennent
J‘ai envie de te boire et te lire
Il y aura toujours un puits pour mon âme
Mains en exil
Saison verte
La marée des soifs s’en va
Un puits oublié
Je ne sais que l’amour attendu
Odeurs du vent du nord
Radeaux
Sur le sentier du large
Un peso d’argent
Polyphème aux troupeaux de songes
Poètes de passage
L‘inattendu vient
Chemins
Le sourire a le même chemin sur vos lèvres
A la suite des oiseaux que les saisons appellent
Le vent de l’ombre
Votre sang se répand sur mon âme
Condamné à espérer
Virage
Concile des pleines lunes
Confusion de crépuscules
La porte de Gorée
Le temps n’a pas de visage
Chuchotement d’ailes et caresses non dites
La chasse aux étoiles
Où la solitude a ses rencontres
Feulements d’aventure
Qui redonnera la voix aux matins?
Cri